Lineos Werner professeur
Messages : 161 Date d'inscription : 26/06/2008 Age : 34 Localisation : Sur le grand Plongeoir...
| Sujet: Petites et grandes mésaventures de Lineos Werner... Mar 29 Juil - 17:32 | |
| Anecdote N°1: A Very Smart Boy. On se sa rassure, ça n'est pas en anglais! Ah, et c'est tapé directement ici, il se peu que je laisse passer quelques fautes >< Mais bon, je les corrigerais plus tard, au pire. A Very Smart Boy. Le soleil brillait, ce jour là, à Newton, petite bourgade cotière du nord de l'australie, située à une vingtaine de Kilomètres de Darwin. Cela dit, il faisait toujours beau à Newton. Australie oblige.
Ce jour là, Paquerette werner avait décidé de sortir son jeune fils, Lineos. Lequel Lineos, pas rassuré pour deux sous, s'accrochait d'une main à son seau de plastique bleu, et de l'autre à la robe vichy rose de sa mère. Paquerette était une jolie femme. Brune, les cheveux longs, assez fine, elle faisait plus jeune que son âge, et elle n'était pas vieille. Il lui arrivait même régulièrement de s'entendre demander si Lineos n'était pas par hasard son petit frère.
Evidement, l'enfant ne manquait jamais de rectifier l'erreur avec fermeté. c'était sa maman, pas sa soeur! Et puis en plus, les hommes qui posaient cette question -c'était toujours des hommes, jamais des femmes- ces hommes là, ils avaient le même regard que son père quand une jolie fille passait dans la rue et ça, vraiment, ça ne jouait pas en leur faveur. Mais, donc, pour l'heure, Lineos s'acheminait en compagnie de sa charmante génitrice vers le parc municipal. Enfin, le parc. Il s'agissait à dire vrai d'un grand carré d'herbe bordé de barrières et des crottes de chiens soigneusement dissimulées par des haies fleuries, avec en son centre une aire de jeu pour tout petits. Tobbogans, balançoires, tout était fait pour qu'ils puissent s'amuser tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur. Le tout étant entrecoupé d'arbres ici et la, pour faire joli.
Le problème était que Lineos ne voulait pas jouer avec les autres enfants. Ils étaient tous plus grand que lui, et puis ils avaient tendance à se moquer de son nom, ou de sa mère. surtout de sa mère, mais il ne savait pas pourquoi. Bon, d'accord, la robe vichy, c'était la seule à en porter encore une. Mais c'était une super maman, sinon! elle faisait des gateaux délicieux quand elle ne les ratait pas et, aussi surprenant que ça puisse paraitre, son cake aux poivrons était vraiment succulent! Du coup, pour éviter les moqueries, Lineos préféra entrainer sa mère vers un bac à sable un peu à l'écart. La, ayant choisit le coin de plus éloigné possible des jeux, il s'attaqua à la construction d'un magnifique chateau de sable... bon, d'accord, il était bancal, et moche. Mais le but du jeu ensuite c'était d'en détruire le plus possible en un seul coup de pelle alors...
Au milieu de son jeu, l'enfant voulut appeler sa mère, pour qu'elle y prenne part. après tout elle était plutôt chouette, pour une fille, elle verrait surement à quel point c'était amusant! Mais elle n'était plus sur son banc. Intrigué, Lineos se redressa, sans pour autant lâcher ses acessoires.
"Mom?"
Pas de réponse. Curieux, il escalada le rebord bétonné du bac à sable et se dirigea dans la direction opposée aux jeux (il n'irait chercher la bas que si le reste du parce ne fournissait aucun indice!). Après quelques pas, l'enfant finit enfin par appercevoir sa mère au pied d'un chataîgner. Tournée vers une touffe de feuilles à portée de visage, elle semblait parler.
Lineos continua d'avancer, ne se rappelant pas qu'elle possédât un téléphone mobile ou quoi que ce soit du genre. Tandis qu'il s'approchait, un horrible doute s'insinuait dans son esprit: il n'y avait personne. Du reste, ses soupçons furent confirmés lorsqu'il atteignit l'arbre en question et que personne d'autre que sa mère ne s'y trouvait, sans qu'elle soit pour autant au téléphone.
Elle parlait à l'arbre.
D'un côté, cela avait l'avantage d'expliquer les moqueries, ou le fait qu'on traite sa mère de folle ou de timbrée. Ca expliquait aussi certainement pourquoi elle avait voulu mettre Moustache à la machine à laver la semaine précédente... Mais ça voulait aussi dire qu'elle était folle.
Sa mère était folle.
Lineos s'approcha d'elle et tira sur le bas de sa robe, pour qu'elle arrête de faire ça, qu'elle arrête d'être bizarre. Il ne reçut en réponse qu'un rapide regard, et quelques mots attendris:
"Lineos, mon chéri, mom est occupée! Va jouer dans le sable, je reviens vite."
Aller jouer dans le sable? et la laisser là, parler à un arbre, devant tout le monde? La laisser être vue par les autres? Par les enfants, par leurs parents, par tout le monde? Non! surement pas! On lui avait bien dit, à Lineos, ou est-ce qu'on mettais les fous! On les emmenait loin de chez eux et on les enfermait! Personne ne devait savoir, personne, jamais! Mais lui, il était si petit... qu'est-ce qu'il pouvait bien faire?
Les larmes lui montaient aux yeux et, très vite, il se mit à sangloter. D'abord doucement. Puis, comme sa vessie se relâchait sous l'effet de la peur, il se mit à pleurer franchement, puis à crier. Paquerette, l'insouciante Paquerette, crut qu'il avait honte de s'être soulagé sur place. Elle le prit dans ses bras pour le ramener à la maison mais, quel que rassurant que fussent ses mots, ils ne suffirent pas à apaiser les larmes de son fils.
Lorsque Daniel Werner rentra chez lui ce soir là -pour une fois qu'il faisait l'effort de revenir, franchement!- il trouva son fils de cinq ans à moitié nu sur les genoux de sa mère. Aussi calmement qu'il lui était possible de le faire, il interrogea son épouse:
"Was passiert hier?"
Quand il était énervé, il parlait beaucoup allemand. Paquerette narra les évènements de l'après-midi du mieux qu'elle pu, un léger sourire aux lèvres. Les vêtements de Lineos étaient en train de sécher, il ne pleurait plus, tout allait bien!
D'ailleurs, c'était aussi ce que Lineos pensait -il avait finit par décider que sa maman était la meilleure maman du monde, et que si on voulait l'emener, il lui suffirait de l'expliquer, et tout irait bien. Mais Daniel se mit à hurler.
Pas crier, hurler. Il hurlait à la figure de sa femme, dans des termes plus que grossiers, et Lineos du se boucher les oreilles et enfouir sa tête sous un des coussins du divan pour ne pas l'entendre. Lorsqu'il osa enfin ressortir, plusieurs minutes plus tard, Lineos découvrit sa mère agenouillée sur le linoléum du salon, la tête dans ses mains. Ses épaules se soulevaient au rythme saccadé de ses sanglots, et Lineos se précipita pour l'étreindre.
"Mom a fait une grosse bêtise mon canard en sucre!"
Lineos serra plus fort encore le cou de sa mère et enterra son nez dans ses longues mèches brunes, les larmes aux yeux.
"C'est pas grave Mom!"
Le petit garçon essuya ses yeux et renifla bruyament avant de reprendre, de sa voix zézayante:
"C'est pas grave. C'est not' secret!"
Paquerette sourit à travers ses larmes. Plus tard, Lineos devait penser que ce regard était le plus plein de fierté qu'il aie jamais vu de sa vie. Il devait également se dire que, si Paquerette ne l'avait pas regardé de cette façon, jamais il n'aurait supporté les années qui allaient suivre.
"How lucky I am!"
Paquerette essuya ses yeux d'un revars de main, laissant une large trace de mascara, avant de reprendre, toujours en français:
"How lucky I am to have such a very smart boy!" | |
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